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Conférence de Odile Guérin

Cette conférence a eu un grand succès.

Ci-dessous, vous trouverez une cote de l'article paru dans Ouest-france.

OF vendredi 7 avril 2023 par Michel Commun


L’évolution du climat suscite l’intérêt des locaux

La salle de l’Ostrea affichait complet, vendredi. Plus de 150 personnes ont écouté Odile Guérin, spécialisée dans l’étude des littoraux, pour une conférence sur la géologie et le climat.



150 personnes sont venues écouter Odile Guérin, géologue et géomorphologue, spécialisée dans l’étude des littoraux et invitée par l’association Récifs Goëlo, pour une conférence autour de la géologie dans la commune, vendredi.

« La Terre, en 4,6 milliards d’années d’existence, n’a cessé de connaître des bouleversements qui, en modifiant les climats, ont influé sur l’évolution de la vie. Par exemple, trois grandes glaciations avec une Terre complètement gelée autour de 2 milliards d’années et entre 900 et 600 millions d’années avant nous. La plus sévère a duré 300 millions d’années et pourtant, la vie rudimentaire, confinée dans les océans, a survécu », explique Odile Guérin.

Des galets multicolores

Elle poursuit : « Il y a eu aussi des périodes très chaudes, comme il y a 50 millions d’années, avec une température moyenne de 32 °C à l’échelle du globe (15 °C aujourd’hui). Plus près de nous, les glaciations quaternaires liées à des variations de paramètres orbitaux de la Terre n’ont que très peu affecté la biodiversité, car les variations de température (6 °C entre l’optimum climatique et la période la plus froide) se sont faites sur plusieurs milliers d’années. À la différence de ce que nous connaissons actuellement, où nous sommes menacés d’une augmentation de température dans un peu plus de 100 ans, si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour limiter le réchauffement climatique. »



Pour le Goëlo et notamment Plouézec, la dernière glaciation quaternaire a favorisé les dépôts de loess (limon éolien arraché du fond de la Manche à sec par des blizzards), que l’on retrouve sur le plateau et les falaises, en alternance avec le head (cailloutis provenant de la gélifraction de la roche et ayant glissé sur les versants lors des périodes de dégel). « Aujourd’hui, ces falaises constituent des espaces vulnérables. C’est le cas notamment des falaises de Port-Lazo. L’érosion cessera lorsque toutes les formations quaternaires auront disparu. Cette évolution est inexorable, sauf à tenter de la freiner en ne construisant plus et en replantant une végétation à fort enracinement. Mais c’est le head qui, en s’érodant, a libéré les cailloutis qui ont donné ces galets multicolores qui font le charme et la beauté des grèves de Plouézec. »

Majoritairement, les roches de Plouézec sont des roches sédimentaires se présentant sous forme d’alternances de strates d’anciens niveaux d’argiles, sables ou conglomérats, plus ou moins riches en fer, ce qui donne des galets parfois bleus (fer ferreux) ou rouges (fer ferrique)

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